Lament at Changmen Palace - Partie 5

 Tout avait commencé au le manoir de la Princesse Pingyang.

 

C'est là que vous aviez rencontré Wei Zifu pour la première fois. À l'époque, j'étais assise juste à côté de vous. Lorsque cette belle chanteuse vêtue de soie colorés avait dansé telle une enchanteresse, votre cœur en fut épris en un instant.

 

J'avais vu vos mains, qui s'étaient inconsciemment tendues vers elle.

 

Je m'étais figée sur place. Puis, je vous avais demandé si tout allait bien?

 

Vous aviez rétracté votre main en disant que tout allait bien.

 

Mais vous n'aviez jamais su que l'expression dans vos yeux vous avait trahi.

 

Lorsque la chanson et la danse furent enfin terminées, vous aviez demandé avec anxiété à la Princesse Pingyang le nom de cette chanteuse.

 

C'est à ce moment-là que j'avais compris pour la première fois que dans chaque histoire d'amour, il existait une chose que l'on appelait jalousie.

 

J'étais jalouse de cette chanteuse, jalouse de la façon dont elle avait su vous séduire. J'avais envié sa jeunesse, envié sa liberté d'action, pouvoir user de toutes sortes de subterfuges dignes de son bas statut afin de gagner vos faveurs.

 

Vous n'aviez jamais su que j'étais aussi une excellente danseuse, meilleur même que cette chanteuse. Sauf qu'elle n'avait dansé que pour obtenir votre affection, alors que je ne pouvais danser que pour moi-même.

 

Ma mère ne m'avait jamais permis de danser. Elle disait que seules les filles de basses-naissances dansaient, et qu'en tant qu'aristocrates, comment pourrions-nous nous abaisser à leur niveau, pour pratiquer une activité aussi inférieure ?

 

De ce fait, je n'avais jamais dansé pour vous.

 

Si j'avais su alors que vous seriez si facilement captivé par une femme qui pouvait danser ainsi, j'aurais abandonné toute convenance pour danser pour vous.

 

Ce jour-là, j'avais perdu mon sang-froid en vous parlant. J'avais pleuré en utilisant des mots haineux en exigeant de vous une explication.

 

Si, à ce moment-là, vous aviez tapoté mes épaules, ou étiez simplement resté à mes côtés, j'aurais peut-être continué à croire que votre amour envers moi était resté inchangé.

 

Mais vous m'aviez tourné le dos et étiez parti sans aucune hésitation.

 

Vous aviez dit que je devenais de plus en plus déraisonnable. Vous m'aviez averti de ne jamais oublier que vous étiez l'empereur, que le monde vous appartenait.

 

Cette nuit-là, vous étiez retourné au manoir de la Princesse Pingyang.

 

Vous aviez passé la nuit avec cette chanteuse nommée Wei Zifu.

 

Juste comme ça, vous aviez trahi notre promesse.

 

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