Lament at Changmen Palace - Partie 13

 Bouddha a dit que les papillons n'avaient pas d'âme.

 

Alors, quand je me suis transformé en papillon avec une paire d'ailes noires et des yeux limpides, j'ai pensé que je ne ressentirais plus jamais l'amour ni la tristesse.

 

Longtemps après, je me suis finalement éteinte près de vos épaules. Je n'avais survolé les grandes montagnes et les vastes mers que pour vous - pour venir vous voir une dernière fois.

 

Mais Bouddha ne m'avait jamais prévenu qu'il était interdit aux papillons de désirer leur vie passée -

 

Le prix que j'eus à payer était de disparaître, pour ne jamais plus pouvoir renaître.

 

Mais alors même que ma conscience s'évanouissait, j'ai entendu votre voix, me chuchotant doucement:

 

Dans nos prochaines vies, reprenons tout à zéro.

 

- Fin -

 

Quelques détails:

 

Comme mentionné au début, ceci fut basé sur l'histoire vraie de l'impératrice déchue, Chen Jiao.

 

Bien que cette histoire ait été une tragédie du début à la fin, j'ai senti que l'auteur s'était montrée très gentille. Elle a choisi de raconter l'histoire d'une manière qui laissait entendre que, qu'au fond de son cœur, Liu Che aimait vraiment Ah Jiao, mais dans la vraie histoire, ce n'était probablement pas le cas.

 

Chen Jiao est morte seule et a été enterré loin de chez elle. Ainsi, elle ne put retrouver le salut, même dans la mort. Liu Che n'avait jamais eu de regrets. Le fait que ce soit une histoire vraie et que ce soit arrivé à une vraie personne le rend beaucoup plus lourde de sens.

 

Selon l'histoire, Wei Zifu n'avait pas non plus eu de fin heureuse - elle s'était suicidée plus tard lorsque que son fils, Liu Ju, devenu prince héritier, avait été forcé à se donner la mort après avoir été faussement accusé de trahison. Après Wei Zifu, Liu Che a également favorisé d'autres femmes, dont Lady Zhao, la mère de Liu Fuling, le futur empereur Han Zhaodi.

 

Sachant tout cela, vous pouvez penser que Liu Che était un homme détestable, mais que se passerait-il si je vous disais que les générations ultérieures le tenaient en haute estime en raison de ses nombreux exploits en tant qu'empereur Han Wudi? On croyait que Han Wudi était l'un des meilleurs empereurs, ayant mené de nombreuses réformes.

 

Dans la Chine ancienne, on s'attendait à ce qu'un empereur ait de nombreuses épouses. De nouveaux plaisirs viendrait tout naturellement remplacer les anciennes affections - pour eux, le sort de ces femmes abandonnées n'était pas très important.

 

Mais beaucoup d'autres femmes avaient aussi flétri, en passant toute leur vie enfermées dans le palais impérial, leurs histoires inconnues.

 

Chen Jiao n'était que l'un d'entre elles.

 

Ce n’est pas juste, je le sais.

 

Mais la vraie histoire est rarement jolie à raconter.

 

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